LA MAISON AUBERT, EDITEUR
Ses Premiers Catalogues. 1839-1842.
Bonjour,
Si on s'intéresse un tant soit peu à l'estampe et à l'illustration sous Louis-Philippe,
on s'intéresse obligatoirement aux publications d'Aubert qui fût l'acteur majeur
des édition de planches et d'albums entre 1830 et 1848.
L'affaire a été créée en Décembre 1829 par Charles Philipon, associé à son beau-frère Aubert.
Elle s'installe dans la galerie Véro-Dodat nouvellement ouverte entre la rue Jean-Jacques Rousseau et la rue du Boulot.
Les différents journaux satyriques animés par Charles Philipon, dès 1830 la Caricature, sabordée en Septembre 1835, ou le Charivari paru en Décembre 1832 donnent journellement du grain à moudre à Aubert éditeur. L'affaire en 1836, alors que le Charivari sous la contrainte des lois sur la presse abandonne toute controverse politique pour se contenter de la satyre des moeurs publie selon quelques statistiques un bon tiers des lithographies imprimées en France.
Une foule de badauds s'agglutine devant les vitrines du passage parfois dès potron-minet pour voir et commenter l'affichage des lithographies du jour.
Certaines considérées comme séditieuse nécéssite l'emploi de la troupe pour disperser les rieurs et éviter les cancans.
Ch. Ledré dans son essai publié en 1960 cite l'entreprise comme : " Une place de guerre imprenable ".
La soeur de Charles Philipon, Marie- Françoise Aubert est l'animatrice de la société, et les résultats financiers du quotidien sans être désastreux sont à la limite de l'équilibre.
Vitrines d'Aubert |
La soeur de Charles Philipon, Marie- Françoise Aubert est l'animatrice de la société, et les résultats financiers du quotidien sans être désastreux sont à la limite de l'équilibre.
En Août 1836, le tirage du Charivari atteint le plus bas niveau de son existence, moins de 500 exemplaires certains jours.
Il y a nécessité de créer des produits annexes. Des livres illustrés pour les Salons, des albums pour la Jeunesse, des abécédaires, des vocabulaires, des modèles de dessins et de croquis dans lesquelles Victor Adam excelle.
On réunit en albums spécifiques les planches des "hommes à têtes de bêtes" de Grandville , ou celles des Robert Macaire, on réimprime Topffer et on lance le jeune Cham avec La Mélasse, La Jaunisse et Monsieur Jabot.
On compile les séries lithographiques déjà publiées dans la Presse, celles exécutées par Gavarni, Bouchot, Daumier, Pruche, Traviès, Platier,...sous des titres de circonstance ou des couvertures passe-partout.
En peu de temps, on consolide ainsi, une maison d'édition dont ont fait connaitre ses diverses publications tout d'abord en quatrième page du Charivari puis dans un premier catalogue suivie de beaucoup d'autres jusqu'en 1850.
Sur un plan bibliographique ces catalogues sont précieux pour mieux déterminer des dates de parutions d'ouvrages qui ne figurent pas toujours à la BNF.
Le premier que je connaisse, de quatre pages, à été publié en 1840, Aubert étant encore
Passage Véro-Dodat.
Le voici :
Il y a nécessité de créer des produits annexes. Des livres illustrés pour les Salons, des albums pour la Jeunesse, des abécédaires, des vocabulaires, des modèles de dessins et de croquis dans lesquelles Victor Adam excelle.
On réunit en albums spécifiques les planches des "hommes à têtes de bêtes" de Grandville , ou celles des Robert Macaire, on réimprime Topffer et on lance le jeune Cham avec La Mélasse, La Jaunisse et Monsieur Jabot.
On compile les séries lithographiques déjà publiées dans la Presse, celles exécutées par Gavarni, Bouchot, Daumier, Pruche, Traviès, Platier,...sous des titres de circonstance ou des couvertures passe-partout.
En peu de temps, on consolide ainsi, une maison d'édition dont ont fait connaitre ses diverses publications tout d'abord en quatrième page du Charivari puis dans un premier catalogue suivie de beaucoup d'autres jusqu'en 1850.
Sur un plan bibliographique ces catalogues sont précieux pour mieux déterminer des dates de parutions d'ouvrages qui ne figurent pas toujours à la BNF.
Le premier que je connaisse, de quatre pages, à été publié en 1840, Aubert étant encore
Passage Véro-Dodat.
Le voici :
Page1.1840 |
Page2.1840 |
Page3.1840 |
Page4.1840 |
Le deuxième, publié un an plus tard, Place de la Bourse ou Aubert venait de s'installer est de six pages, ce qui donne une idée assez précise de l'évolution rapide en une année de notre imprimeur. |
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Page3.1841 |
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Le troisième, publié, je pense pour les étrennes de 1842 ou en début 1843, a lui huit pages avec de notables différences sur le précédant.
Le voici :
Page1.1842 |
Page2.1842. |
Page3.1842 |
Page4.1842 |
Page5.1842 |
Page6.1842 |
Page7.1842 |
Page 8.1842 |
A la suite, j'en détiens encore deux autres, l'un de 14 pages qui doit dater de 1845/46 , l'autre de 16 pages de 1847/49. J'ai évité de les publier dans cette note afin de ne pas vous infliger des recoupements minutieux, mais je les tiens à disposition de tout chercheur concerné.
Bonsoir,