jeudi 29 décembre 2011

Edouard De Beaumont, illustrateur Romantique (1).

Bonjour,

Aujourd'hui j'ai envie de vous entretenir d'Edouard de Beaumont, un artiste qui a passé son existence à dessiner des femmes, leurs relations entre elles et celles qu'elles ont avec les hommes. Son oeuvre est considérée par certains comme légère et d'importance secondaire, on l'a surnommé souvent le Gavarni du pauvre. En examinant un peu plus en détails toute sa production on s'aperçoit que de Beaumont tient une place plus qu'honorable parmi les illustrateurs de l'époque Romantique.



Pour commencer quelques éléments biographiques.
E. de Beaumont est né à Lannion en Bretagne le 6 Août 1819. Certains situent sa naissance deux ans plus tard en 1821 mais c'est bien cette date de 1819 qui figure sur son dossier de candidature pour la Légion d'honneur, décoration qu'il a obtenue en 1877, alors nous la tiendrons pour bonne.
Sa mère, née Jeanne Fromentin était d'origine Bretonne, son père Jean- Baptiste Beaumont qui aurait été un fils naturel du Prince de Condé était Picard ; la famille ayant, parait-il, formé son nom à partir d'un site nommé " Les Beaumonts"près de Chantilly. Pour l'anecdote on connait un charmant tableautin des parents fait en 1817 par le miniaturiste André Léon Larue.

Le Père était restaurateur de sculptures. Il a, entre autres, travaillé pour l'ancien Opéra de Paris et aussi pour Versailles.

Elevé  en région Parisienne dans un milieu familial artistique, E.de Beaumont laisse le souvenir d'un adolescent élégant, courant le guilledou et souvent épris. Il vivait une vie de bohème se prenant pour Almaviva, comme le raconte Charles Yriarte dans un article paru en 1888 dans la Gazette des Beaux-Arts.

Las des frasques, Jean-Baptiste fit rentrer son fils comme jeune apprenti dans l'atelier du peintre Antoine Félix Boiselier (1790-1857). Ses premières oeuvres furent des croquis des environs de Versailles. En 1838, âgé de 19 ans, il expose au Salon un paysage figurant Cernay. Il continue dans cette veine, exposant respectivement en 1839 et en 1840, une vue de Senlis puis une vue des environs de Chevreuse.

A cette époque Beaumont s'installe à Paris, avenue Frochot, dans un studio comme colocataire avec Eugène Isabey. Dans un autre local tout proche on trouve ses amis Isambert et Cham (de Nöé).
Les Mystères de Paris
Tout ce groupe de jeunes artistes s'intéresse à la lithographie, technique simple qui, profitant d'une large audience dans la presse caricaturale et populaire, permettait quelques rentrées monétaires bien nécessaires pour cette jeunesse bohême et impécunieuse. On travaillait aussi l'aquarelle. Beaumont, en 1841, reçut une offre pour illustrer les Mystères de Paris d'Eugène Sue. Bien que sa participation se soit limitée au tome IV, ce premier contrat fût suivi par bien d'autres.
Les Mystères de Paris
















Au cours de son existence Beaumont a contribué à d'autres oeuvres gravées sur acier comme dans Notre-Dame de Paris ( Perrotin, 1844) mais surtout à beaucoup de compositions gravées sur bois dans lesquelles on distingue : Les deux miroirs de Schmidt ( Royer, 1844), Les nains célèbres d'Albanès ( Havard, 1845),


Les bagnes d'Alhoy ( Havard, 1845), le Diable amoureux par Cazotte ( Ganivet, 1845), Les brigands et les bandits célèbres par Alhoy (Guilher, 1846), Ulysse ou les porcs vengés par Louis Huart (Garnier, 1852) et vers la fin de sa vie, en 1887 chez Jouaust, 120 dessins pour illustrer les aventures merveilleuses de Fortunatus.

Mais dans les années 1845, toute cette production ne suffisait pas pour assumer son train de vie et celui de sa maitresse de l'instant la belle Ninette qui habitait dans la rue Saint Jacques et qui attirait tous les regards des galants. De Beaumont "tapait" régulièrement un des ses oncles Bretons. Ce dernier, un peu excédé par les demandes de son neveu mit fin assez brutalement à sa générosité. Du coup, de Beaumont, impécunieux, ne pût continuer à entretenir Ninette et dût envisager la séparation. Ce qu'il tenta de faire élégamment dans un court poème sur les vicissitudes de l'amour. Ninette, vexée ou prosaïque, lui répondit : Zut ! et trouva un autre amant.


Beaumont lithographe a publié pendant 33 ans dans le Charivari, quotidien dont la parution journalière tournait autour de 2000 exemplaires. Dans ses dessins, toujours des femmes, des petites femmes, des Parisiennes, des gentils minois. Il disait qu'il avait beaucoup appris sur les femmes dans ses discussions avec les modèles qui posaient pour lui. Elles lui exprimaient leurs désirs, leurs espérances, leurs émotions intimes. Il aimait particulièrement la compagnie des jeunettes provinciales qui arrivaient dans la capitale, Rastignac en jupons. C'était pour lui une antidote à la soi-disant mélancholie que lui apportait la fréquentation masculine. Il faisait pourtant parti d'un cercle d'amis où on trouvait tout d'abord Alexandre Dumas fils et également Edmond About, Jules Chandelier, Eugène Isabey, Gustave Nadaud et bien d'autres qui étaient plutôt des joyeux drilles.


Sous toute la période du Second Empire, Beaumont a continué d'exposer des toiles au Salon et de peindre des aquarelles et également d'acheter des armes anciennes dont il était un collectionneur très averti. A son décès, il a fait un don testamentaire important d'épées médiévales au Musée de Cluny. Vers 1860, il quitta le phalanstère de la rue Frochot pour s'installer Faubourg Saint Honoré, puis résida ensuite Avenue de Wagram.  Il vendait correctement sa peinture;  2000 francs un Circé en 1867,  5000 Francs en 1868 une toile nommée " la Part du Capitaine", d'autres au même prix en 1870. Ses oeuvres furent récompensées par différentes médailles en 1870 puis en 1873, cette dernière pour " Ou diable l'amour va t-il se nicher ?". Devenu un artiste "notable", il fût fait chevalier de la Légion d'Honneur en 1877 et il rejoignit la Société des Aquarellistes en 1879.


Beaumont décède en 1888 d'un malaise cardiaque. Il laisse une oeuvre lithographique de plus de 1500 planches d'une importance majeure pour qui s'intéresse aux relations femme-homme dans la période Romantique.

Nous la verrons plus en détails dans un prochain blog.

Dans cette attente, Bonne année à tous.

dimanche 6 novembre 2011

LE DIABLE A UN NOUVEAU TIROIR.

Bonjour,

La plupart si ce n'est la majorité d'entre vous connaissent Le Diable à Paris, Paris et les Parisiens, célèbre ouvrage en 2 Tomes publié par Hetzel en 1845-1846, écrit par une flopée de littérateurs et illustré principalement par Gavarni et Bertall.
L'ouvrage eut un immense succès, il le méritait. Mais il semblerait que le tome II se soit moins bien vendu que le premier, car il en resta un certain nombre d'exemplaires chez l'éditeur qui chercha à trois reprises à écouler son stock sous le titre de "Tiroir du Diable".
Sur ce défet, Vicaire ( III, 243) cite et décrit sans plus, Brivois est muet, seul Paul Lacombe dans sa Bibliographie Parisienne (920- p.143) s'est réellement intéressé à cet avatar.
Reprenons sa collation :
920.-Le Tiroir du Diable, Paris et les Parisiens. Moeurs et coutumes, caractères et portraits des habitants de Paris, tableau complet de leur vie privée, publique, politique, artistique,littéraire, industrielle, etc.,etc., Par MM. DE BALZAC, EUGENE SUE, GEORGE SAND, P.-J. STAHL, ALPHONSE KARR, HENRI MONNIER, OCTAVE FEUILLET, DE STENDHAL, LEON GOZLAN, S.LAVALETTE, ARMAND MARRAST, LAURENT-JAN, EDOUARD OURLIAC, CHARLES DE BOIGNE, ALTAROCHE, EUG. GUINOT, JULES JANIN, E.BRIFFAULT, AUGUSTE BARBIER, Marquis DE VARENNES, ALFRED DE MUSSET, CHARLES NODIER, FREDERIC BERAT, A.LEGOYT;
précédé d'une Géographie de Paris par THEOPHILE LAVALLEE. Illustrations : Les gens de Paris, série de gravures avec légende par GAVARNI. Paris Comique, Panthéon du Diable à Paris par BERTALL.
Vues, monuments, édifices particuliers, lieux célèbres et principaux aspects de Paris par CHAMPIN, BERTRAND, D'AUBIGNY, FRANCAIS. Première et {deuxième} partie.- Paris, chez les principaux libraires. S.D. gr. in-8°, 2 f. de titre et LXXX-357 p. plus 1 f. de table.


Et son commentaire :
Ce volume, assez commun, n'est a proprement parlé, qu'un défet. Il se compose des pages 41-357 du second tome du Diable à Paris que l'éditeur a tenté d'écouler en réimprimant les pages 1-6, un titre et une table. Dans les différents exemplaires qui m'ont passé sous les yeux, les pages 7-40 n'existaient pas et la numérotation sautait brusquement de 6 à 41. Cette tentative de rajeunissement de l'ouvrage se fit en 1850, 1851 et 1853, années dans lesquelles on fit des réimpressions des titres. Après la page 160, il y a un titre et un faux-titre qui ne comptent pas dans la pagination. (........) Je n'ai fait de collationnement des planches hors texte que dans mon exemplaire qui en contient 52. Il est probable que ce nombre est variable(............). 


Suit un descriptif minutieux de l'exemplaire page par page. Je vous en fais grâce, il n'ajoute rien à ce propos. Il ne faut retenir de toute cette digression que le fait affirmé que les textes et gravures de notre Tiroir du Diable sont toujours issus du Tome II.




Or j'ai en mains venant de mes rayons un Tiroir Du Diable dont le texte est totalement issu du Tome I avec par contre les gravures hors texte de Gavarni qui proviennent du Tome II. Je vous décris l'ouvrage :

faux titre, 1 p. LE TIROIR DU DIABLE. - Paris et les Parisiens- ( sur deux lignes),  ( au verso) : Paris.- Imprimerie de Pommeret et Moreau, quai des Augustins, 17.


Titre, 1 p. LE TIROIR DU DIABLE. -PARIS ET LES PARISIENS-. Moeurs et coutumes, Caractères et portraits des habitants de Paris, Tableau complet de leur vie privée, publique, politique, artistique, littéraire, industrielle, etc. PAR LES SOMMITES LITTERAIRES. Illustrations. Les gens de Paris- Gravures avec légendes par GAVARNI. PARIS, CHEZ LES PRINCIPAUX LIBRAIRES. (Une vignette grave sur le titre)


p 1. Histoire de Paris par TH. LAVALLEE. paginé I-XXXII avec 21 vignettes par Champin.


On saute directement à :


p.123. Une journée à l'école de Natation par E. BRIFFAULT; 68 Vignettes de Bertall.


p.147. Séraphin par S. LAVALETTE; 2 Vignettes de Bertall.


p.151. Un mot sur les journaux par L. GOZLAN; 2 Vignettes de Bertall. et inter paginé à p. 152 en h.t. une gravure
de GAVARNI , Les Gens de Paris. Ceintures dorées.-9.


p.162. Les bals en plein air, En avant deux, A la pastourelle,  Variétés ;27 Vignettes par Bertall.


p.165. Philosophie de la Vie conjugale à Paris par BALZAC;  4 Vignettes de BERTALL et interpaginés h.t.  des gravures de GAVARNI. Les Gens de Paris. en p. 168., Ceintures dorées.-5; en p. 184., Artistes.-5; en p. 200. Revenus d'ailleurs.-4;


p.212. Meubles de salons. 9 vignettes par BERTALL.


p.213. La semaine de l'ouvrière par TAX. DELORD; 2 Vignettes par BERTALL.


p.224. Une Gravure h.t. de GAVARNI. Les Gens de Paris. Revenus d'ailleurs.-6.


p.225. Les passants à Paris par J.-P. STAHL; 2 Vignettes par BERTALL.


p.235. Signes pour reconnaitre le Parisien par ALPHONSE KARR.


p.236. La Seine et les quais. 16 Vignettes par CHAMPIN.


p.238. Le climat de Paris par MERY; 12 Vignettes par BERTALL et interpaginé à p. 240 en h.t. une gravure de GAVARNI.
Les gens de Paris. Boulevard de Gand.-1.


p.249. Mémoires secrets sur l'Académie des Inscriptions par A. JUNCENTIS; Une vignette par BERTALL et interpaginé
p.264 une gravure de GAVARNI. Les gens de Paris. Les petits mordent. 2ème série.-6.


p.265. La musique à Paris. 21 Vignettes par BERTALL.






p.268. De l'égalité à Paris par ALPH. KARR; Une vignette par BERTALL.


p.271. Une marchande à la toilette par BALZAC;  2 Vignettes par BERTALL. 


p.278. Pourquoi ? par S. LAVALETTE;  Une vignette par BERTALL.


p.280. Une gravure h.t. de GAVARNI. Les gens de Paris. Existences problématiques.-3.


p.281. Histoire véridique du canard par G. DE NERVAL; 10 Vignettes par BERTALL.


p.288. Une gravure h.t. de GAVARNI. Les gens de Paris. Avec la permission des autorités .-4.


p.289. Un Gaudissart de la rue Richelieu  par BALZAC; 2 vignettes par BERTALL et interpaginé à p.296 en h.t. une gravure
de GAVARNI. les gens de Paris. Présenteurs et présentés. 2ème série. -1.


p.300. Le Dimanche à Paris. 22 Vignettes par BERTALL.


p.303. Pourquoi on quitte Paris.


p.304. Une gravure h.t.  de GAVARNI. les gens de Paris.Populaire.-5.


p.305. Autre point de vue par ARSENE HOUSSAYE; 


p.306. Les Paroles inutiles par A.AUBERT.


p.310. Feuillets de l'album d'un jeune rapin par TH.GAUTIER; 11 Vignettes par BERTALL et interpaginé à p. 312 en h.t.
une gravure de GAVARNI. Les gens de paris. Theâtres.-1. et interpaginé p. 320 en h.t. une gravure de GAVARNI. les Gens de Paris. Présenteurs et présentés. 2ème série. -8.


p.323. Dans le jardin du Palais-Royal par OCT. FEUILLET; 4 vignettes par BERTALL.


p.327. Mademoiselle Mimi Pinson par ALFRED DE MUSSET; 2 Vignettes par BERTALL et interpaginé à p.328 en h.t.
une gravure de GAVARNI. Les gens de Paris. L'Argent. 2ème série. -4.


p.338. Une romance de F.BERAT sur Mimi Pinson et interpaginé à p.344 en h.t. une gravure de GAVARNI. Les gens de Paris. 
Philosophes.-5. et interpaginé p. 352 en h.t. une gravure de GAVARNI. Les gens de Paris. Artistes.-10.


p.360. Une gravure h.t. de GAVARNI. Les gens de Paris. Présenteurs et présentés. -4.


p.361. Du mot "Monsieur" et de quelques unes de ses applications  par CH. NODIER.


p.362. Tuileries et Champs-Elysées. 15 Vues par CHAMPIN.


p.364. Du monde à Paris par P.-J. STAHL. 2 Vignettes par BERTALL.


p.375. Coup d'oeil sur l'enfer à propos de Paris par  P.-J. STAHL; 2 Vignettes par BERTALL.


L'exemplaire est relié en pleine percaline rouge d'époque, le dos orné de fers dorés, une indication d'appartenance en queue : A. de B.

C'est une curiosité. Il existe peut être d'autres exemplaires identiques ? J'imagine assez bien en 1850 dans la pénombre des réserves de Hetzel une erreur manuelle du manutentionnaire chargé de restructurer les cahiers et qui puise dans le tas sans savoir qu'un cahier du tome I orphelin gite encore dans ceux du tome II.


Voilà donc une fiche 908 Bis pour glisser  dans votre Lacombe ou farcir votre Vicaire.
Bonne soirée.







samedi 29 octobre 2011

MUSEE POUR RIRE (III)

Bonjour,

Voyons aujourd'hui comment se présente le Tome II du Musée pour Rire. La page de titre est totalement similaire à celle du tome précédent, si ce n'est l'indication de tomaison. La présentation générale du volume est également la même.

Je vous rappelle les codifications utilisées :

Les auteurs des textes sont indiqués par leurs initiales. En l'occurrence L.H. pour Louis Huart et  M.A. pour Maurice Alhoy, ces deux auteurs ayant rédigés en alternance la totalité des articles de ce tome II.
Dans ma recherche des origines :
Pour Daumier, la notation D renvoie au catalogue Delteil. Le Ch. au journal Le Charivari avec la date de parution. Le C2 à la deuxième publication de la Caricature. CrE à la série "Croquis d'expression". Les autres, en clair.
Pour Gavarni, la notation A & B renvoie au catalogue J.Armelhaut  et E. Bocher. Pour les journaux symboles similaires à Daumier.
Pour Bouchot, Traviès, Benjamin, Bourdet, voire Pigal, il n'existe aucun catalogue raisonné ce qui rend les recherches plus difficiles. J'arrive, parfois, à quelques résultats en collationnant avec mes collections de la presse d'époque.

N°51.-Les Emotions au Théâtre. L.H. Gavarni (A&B,460. Les Coulisses.XII; Ch.21/04/1838).

N°52.-Causerie Intime et Artistique. M.A. Gavarni (A&B,462. Les Coulisses.XIV; Ch.03/05/1838).

N°53.-La Victime et le Bourreau. M.A. Gavarni (A&B,458. Les Coulisses.X; Ch.10/04/1838).

N°54.-Un Factionnaire. M.A. Daumier (Delteil,1834. Galerie Physionomique.XIV;Ch.07/03/1837).

N°55.-A Propos de ce portrait et de beaucoup d'autres. M.A. Daumier (Delteil,1846. Galerie
          Physionomique.XXIV;Ch.08/08/1837).

N°56.-Tribulations de la Garde Nationale. L'Heure de la Faction. L.H. Bouchot.

N°57.-Tribulations de la Garde Nationale. L'Inconvénient des Chiens. L.H. Bouchot.

N°57
N°58.- Tribulations de la Garde nationale. La Patrouille. L.H. Bouchot.
            "Allons! Allons ! la patrouille, Réveillons nous..."
N°58

Charivari

N°59.-Tribulations de la Garde Nationale. L'Hôtel des Haricots. L.H. Bouchot.
           "Un petit moment, un petit moment, Grenadier, voici encore un écrou pour huit autres jours".
N°59

Charivari

N°60.-Les Mauvais Locataires. L.H. Benjamin. (Ch.28/06/1838).



N°60

N°61.-Le Propriétaire restant saisi. L.H. Benjamin. (Ch.23/07/1838).

N°62.-Réhabilitation de l'Epicier. L.H. Bourdet.

N°63.-Toujours Jolie. M.A. Daumier (Delteil,1407. Croquis d'expression.LI;Ch.24/03/1839).

N°64.-Physiologie de la Grosse Femme. M.A. Bouchot."Ce que parler veut dire".

N°65.-La Marmite et le Sentiment. M.A. Gavarni (A&B,1692. La Boite aux Lettres;Ch.26/07/1837).

N°66.-Les Petits Bavards. M.A. Daumier (Delteil,1374. Croquis d'expression.XVII;Ch.01/07/1838).

N°67.-Un Nuage. M.A. Daumier (Delteil,1398. Croquis d'expression.XLII;Ch.26/12/1838).

N°68.-L'Impôt Auvergnat. M.A. Bouchot. Série " Contributions Indirectes"
N°68
N°69.-La Philanthropie à la Mode. L.H. Pigal.

N°70.-L'Homme Canard. L. H. Benjamin.

N°71.-Tribulations des Omnibus. Complet !!!.  M.A. Grandville.
N°71
N°72.-La Lettre en Avance. M.A. Gavarni (A&B,1387. La Boite aux Lettres;Ch;29/07/1837).

N°73.-Les Mendiants à Domicile. L.H. Bourdet.
N°73
N°74.-Le Père, la Mère et l'Enfant. L.H. Daumier (Delteil,1378. Croquis d'expression.XXI;Ch.04/08/38)

.N°75.Tribulations de la Garde Nationale. Ce que coutent les honneurs. L.H. Bouchot.
"Diable, Diable, cela coûte cher d'être officier".
Charivari

N°75
En ce qui concerne les planches de Frédéric Bouchot (1798-1860) publiées sous le titre générique de "Tribulations de la Garde Nationale"  la corrélation exacte avec les pages initiales journalistiques est complexe. Cette série de 18 Planches à commencée sa publication dans le Charivari le 8 Avril 1835 et finie le 12 Août 1836. Les planches du journal portent les mêmes légendes que les planches présentes dans ce Tome II du Musée pour Rire mais curieusement pour quelques unes les dessins sont différents. J'ai repéré cette anomalie sur les lithos accompagnant les articles N° 58, N°59 et N°75. et je vous donne ci dessus les photos des deux éditions afin de comparer. Pourquoi certaines lithographies de cette série de Bouchot ont étés rectifiées pour une deuxième parution et pas les autres restent un mystère.

Toujours au sujet de Bouchot, la physiologie de la Grosse Femme est issue de la série "Ce que parler veut dire". Nous retrouverons des gravures de cette suite dans de prochains articles sur les descriptions du Musée pour Rire. A ma connaissance, la B.N. ne possède aucun exemplaire de cet album. Il en existe un en Californie au Getty Research Institute et il comprendrait 30 Planches en couleurs. On signale un deuxième exemplaire dans un Musée Suisse, pas forcément complet et planches en noir.

Le N°68, l'impôt Auvergnat illustré d'une planche dont la légende est : l'impôt Savoyard fait partie de la série "Contributions Indirectes", série dejà nommée dans un précédent article. Là aussi, rien à la B.N. mais un exemplaire à la bibliothèque de Havard (USA) qui aurait 17 Planches, toutes coloriées.
  
Aucune corrélation non plus pour Bourdet et Pigal. L'Homme-Canard de Benjamin (N°70) a dû paraitre dans le Charivari fin 1837 mais je n'ai pas la date exacte. 

Par contre, j'ai  maintenant trouvé l'origine journalistique de la planche du Texte N°44 (Tome I). "l'homme aux Inventions" de Traviès. Elle a parue initialement dans le N° 272 du Charivari du Mardi 29 Septembre 1835. 

Je décrirais la suite du Tome II soit les textes et gravures du N° 76 au N° 100 dans un prochain blog.

Je serais heureux si certains de mes lecteurs pouvaient compléter les indications qui me manquent parfois sur les dates et provenances des tirages originaux.


MUSEE POUR RIRE (III)

Bonjour,


Voyons aujourd'hui comment se présente le Tome II du Musée pour Rire. La page de titre est totalement similaire à celle du tome précédent, si ce n'est l'indication de tomaison. La présentation générale du volume est également la même.


Je vous rappelle les codifications utilisées :

Les auteurs des textes sont indiqués par leurs initiales. En l'occurrence L.H. pour Louis Huart et  M.A. pour Maurice Alhoy, ces deux auteurs ayant rédigés en alternance la totalité des articles de ce tome II.
Dans ma recherche des origines :
Pour Daumier, la notation D renvoie au catalogue Delteil. Le Ch. au journal Le Charivari avec la date de parution. Le C2 à la deuxième publication de la Caricature. CrE à la série "Croquis d'expression". Les autres, en clair.
Pour Gavarni, la notation A & B renvoie au catalogue J.Armelhaut  et E. Bocher. Pour les journaux symboles similaires à Daumier.
Pour Bouchot, Traviès, Benjamin, Bourdet, voire Pigal, il n'existe aucun catalogue raisonné ce qui rend les recherches plus difficiles. J'arrive, parfois, à quelques résultats en collationnant avec mes collections de la presse d'époque.



N°51.-Les Emotions au Théâtre. L.H. Gavarni (A&B,460. Les Coulisses.XII; Ch.21/04/1838).


N°52.-Causerie Intime et Artistique. M.A. Gavarni (A&B,462. Les Coulisses.XIV; Ch.03/05/1838).


N°53.-La Victime et le Bourreau. M.A. Gavarni (A&B,458. Les Coulisses.X; Ch.10/04/1838).


N°54.-Un Factionnaire. M.A. Daumier (Delteil,1834. Galerie Physionomique.XIV;Ch.07/03/1837).


N°55.-A Propos de ce portrait et de beaucoup d'autres. M.A. Daumier (Delteil,1846. Galerie
          Physionomique.XXIV;Ch.08/08/1837).


N°56.-Tribulations de la Garde Nationale. L'Heure de la Faction. L.H. Bouchot.


N°57.-Tribulations de la Garde Nationale. L'Inconvénient des Chiens. L.H. Bouchot.


N°57.


N°58.- Tribulations de la Garde nationale. La Patrouille. L.H. Bouchot.
            "Allons! Allons ! la patrouille, Réveillons nous..."


N°58
Charivari 29/08/1835.













































N°59.-Tribulations de la Garde Nationale. L'Hôtel des Haricots. L.H. Bouchot.
           "Un petit moment, un petit moment, Grenadier, voici encore un écrou pour huit autres jours".




N°59
Charivari  07/08/1836


















































































N°60.-Les Mauvais Locataires. L.H. Benjamin. (Ch.28/06/1838).


N°60
N°61.-Le Propriétaire restant saisi. L.H. Benjamin. (Ch.23/07/1838).


N°62.-Réhabilitation de l'Epicier. L.H. Bourdet.


N°63.-Toujours Jolie. M.A. Daumier (Delteil,1407. Croquis d'expression.LI;Ch.24/03/1839).


N°64.-Physiologie de la Grosse Femme. M.A. Bouchot."Ce que parler veut dire".


N°65.-La Marmite et le Sentiment. M.A. Gavarni (A&B,1692. La Boite aux Lettres;Ch.26/07/1837).


N°66.-Les Petits Bavards. M.A. Daumier (Delteil,1374. Croquis d'expression.XVII;Ch.01/07/1838).


N°67.-Un Nuage. M.A. Daumier (Delteil,1398. Croquis d'expression.XLII;Ch.26/12/1838).


N°68.-L'Impôt Auvergnat. M.A. Bouchot. Série " Contributions Indirectes"


N°68
N°69.-La Philanthropie à la Mode. L.H. Pigal.


N°70.-L'Homme Canard. L. H. Benjamin.


N°71.-Tribulations des Omnibus. Complet !!!.  M.A. Grandville.


N°71
Charivari 20/08/1835
N°72.-La Lettre en Avance. M.A. Gavarni (A&B,1387. La Boite aux Lettres;Ch;29/07/1837).


N°73.-Les Mendiants à Domicile. L.H. Bourdet.
N°73
N°74.-Le Père, la Mère et l'Enfant. L.H. Daumier (Delteil,1378. Croquis d'expression.XXI;Ch.04/08/38).


N°75.Tribulations de la Garde Nationale. Ce que coutent les honneurs. L.H. Bouchot.
"Diable, Diable, cela coûte cher d'être officier".


En ce qui concerne les planches de Frédéric Bouchot (1798-1860) publiées sous le titre générique de "Tribulations de la Garde Nationale"  la corrélation exacte avec les pages initiales journalistiques est complexe. Cette série de 18 Planches à commencée sa publication dans le Charivari le 8 Avril 1835 et finie le 12 Août 1836. Les planches du journal portent les mêmes légendes que les planches présentes dans ce Tome II du Musée pour Rire mais curieusement pour quelques unes les dessins sont différents. J'ai repéré cette anomalie sur les lithos accompagnant les articles N° 58, N°59 et N°75. et je vous donne ci dessous les photos des deux éditions afin de comparer. Pourquoi certaines lithographies de cette série de Bouchot ont étés rectifiées pour une deuxième parution et pas les autres restent un mystère.


Toujours au sujet de Bouchot, la physiologie de la Grosse Femme est issue de la série "Ce que parler veut dire". Nous retrouverons des gravures de cette suite dans de prochains articles sur les descriptions du Musée pour Rire. A ma connaissance, la B.N. ne possède aucun exemplaire de cet album. Il en existe un en Californie au Getty Research Institute et il comprendrait 30 Planches en couleurs. On signale un deuxième exemplaire dans un Musée Suisse, pas forcément complet et planches en noir.
N°75
Le N°68, l'impôt Auvergnat illustré d'une planche dont la légende est : l'impôt Savoyard fait partie de la série "Contributions Indirectes", série dejà nommée dans un précédent article. Là aussi, rien à la B.N. mais un exemplaire à la bibliothèque de Havard (USA) qui aurait 17 Planches, toutes coloriées.
  
Aucune corrélation non plus pour Bourdet et Pigal. L'Homme-Canard de Benjamin (N°70) a dû paraitre dans le Charivari fin 1837 mais je n'ai pas la date exacte. 


Par contre, j'ai  maintenant trouvé l'origine journalistique de la planche du Texte N°44 (Tome I). "l'homme aux Inventions" de Traviès. Elle a parue initialement dans le N° 272 du Charivari du Mardi 29 Septembre 1835. 


Je décrirais la suite du Tome II soit les textes et gravures du N° 76 au N° 100 dans un prochain blog.


Je serais heureux si certains de mes lecteurs pouvaient compléter les indications qui me manquent parfois sur les dates et provenances des tirages originaux.