vendredi 16 novembre 2012






LES DIFFERENTS BANDEAUX DU CHARIVARI de 1832 à nos jours.
Répertoire Biblio-Iconographique.

Du N° 00 de Fin Novembre 1832 au N° 20 du Jeudi 20 Décembre 1832 le journal est paru sans bandeau. 
A sa place dans un carré blanc une indication pour les lecteurs : 
" la disposition de ce titre n'est que provisoire. Aussitôt que le graveur aura pu nous livrer la vignette,nous en enverrons à nos abonnés autant d'épreuves qu'ils auront reçus de numéros, afin qu'ils puissent les fixer à la place qu'elles doivent occuper."

Bandeau N° 1 : Parution le  Vendredi 21 Décembre 1832. Une vignette au format 16X10 dessinée par Tony Johannot et gravée par Cherrier. Sur un fond blanc et au centre : Le Charivari . Encadrement de femmes musiciennes jouant de divers instruments dans un décor floral. Légende : Journal publiant chaque jour un nouveau dessin.
Fin de parution : N° 273 le Samedi 31 Août 1833.

Bandeau N° 2 : Parution le Dimanche 1er Septembre 1833. Une vignette au format 17x 3,5 dessinée par E.F.( Eugène Forest, je présume). Première planche voulant illustrer le tohu-bohu, des orchestres de fantaisies ou autres farandoles de diablotins figurant " Le charivari". On distingue de gauche à droite : un ramoneur frappant sur des pinces à braise, un cuisinier martelant une casserole avec une cuillère, un enfant soufflant dans un porte-voie, deux sonneurs de cloche, deux scieurs de pierre faisant grincer leur scie et un joueur de triangle. Légende inchangée.
Fin de parution : N° 280 le Samedi 7 Septembre 1833.

Bandeau N° 3 : Parution le Dimanche 8 Septembre 1833. Une vignette au format 17x3,5 dessinée par F. ( probablement , à nouveau Eugène Forest). Deuxième planche du tohu-bohu . On distingue de gauche à droite : Un personnage à cheval sur une grosse caisse, une de ses mains secouant une clochette, l'autre main une crécelle, un joueur de flûte calé derrière une partition, elle-même aboyé par des chiens aidés d'un sonneur de trompe, trois personnages frappant à la masse un chaudron et un joueur de flutiau. Légende inchangée.
Fin de parution : N° 287 le Samedi 14 Septembre 1833.

Bandeau N° 4 : Parution le Dimanche 15 Septembre 1833. Une vignette au format 17x6 dessiné par Grandville. Troisième planche du tohu-bohu. On distingue de gauche à droite : Un couple brisant des assiettes, la femme coiffée du bonnet phrygien, trois musiciens, un homme sciant un banc de bois, trois personnages frappant à la masse un chaudron retournée, une diligence à quatre chevaux suivie d'une foule piétinante et deux individus en plein pugilat. Légende inchangée.
Fin de parution : N° 294 le Samedi 21 Septembre 1833.

Bandeau N° 5 : Parution le Dimanche 22 Septembre 1833. Une vignette au format 17,5 x 3,5 dessinée par ???. On peut penser à Grandville, sans certitude.  Quatrième planche du tohu-bohu. On distingue : une procession de neuf arlequins musiciens marchant de gauche à droite, le dernier s'engouffrant dans le passage Véro-Dodat, ou il y avait la boutique de Aubert.. Légende inchangée.
Fin de parution : N° 301 le Samedi 28 Septembre 1833.

Bandeau N° 6 : Parution le Dimanche 29 Septembre 1833. Une vignette au format 17,5 x 4 dessinée par ???. Très certainement Grandville. Cinquième planche du tohu-bohu.
On distingue : une parade d'arabes enrubannés allant de droite à gauche soit dans le détail, un derviche jouant du violon, un personnage jouant de la flûte, deux autres frappant la grosse caisse, puis chevauchant des chiens deux personnages en kachabia, l'un soufflant dans une trompe, les précédant un joueur de lyre. Légende inchangée.
Fin de parution : N° 308 le Samedi 5 Octobre 1833.

Bandeau N° 7 :  Parution le Dimanche 6 Octobre 1833. Une vignette au format 17 x 4 avec une signature : Arnoud. ???. Je n'ai trouvé aucune trace d'Arnoud parmi les dessinateurs de la période. Aucun Arnoud ne figure non plus dans le répertoire des graveurs de Rémi Blachon.  Sixième planche du tohu-bohu, mais moins d'orchestre tonitruant et plus de fantasmagorie. On distingue de gauche à droite :  un diablotin nu tenant un gonfanon, un genre de Boudha à lunettes, des souffleurs de trompe, au centre, un diablotin assis sur une clochette et agitant crécelle, oiseaux et serpents pour finir par un diablotin enjambant une clef à panneton, le tout enmmélé dans des rinceaux et autres arabesques. Légende inchangée.
Fin de parution : N° 315 le Samedi 12 Octobre 1833.

Bandeau N° 8 : Parution le Dimanche 13 Octobre 1833. Une vignette au format 17,5 x 5 dessinée par Grandville. Septième planche du tohu-bohu. On revient au symbole du tintamarre.  Musiciennes et danseuses en costumes d'arlequin. On distingue de gauche à droite :  une joueuse de tambourin, une claveciniste, sept danseuses et une harpiste, deux petits gnomes virevoltants intercalés au centre. Légende inchangée.
Fin de parution :  N°322 le Samedi 19 Octobre 1833.

Bandeau N° 9 : Parution le Dimanche20 Octobre 1833. Une vignette au format 17,5 x 4,5 dessinée par Grandville. Huitième planche du tohu-bohu, celui plus provoqué par des cris d'animaux que par de la musique. On distingue de gauche à droite : un perchoir avec trois ara, trois hommes à tête de singes faisant couiner un cochon, un singe en shako tirant un coup de pistolet, un autre jouant du saxophone, des chiens aboyants, un coq chanteur sur les épaules d'un singe-cocher, ce dernier faisant claquer un fouet.
Légende inchangée.
Fin de parution : N° 329 le Samedi 26 Octobre 1833.

Bandeau N° 10 : Parution le Dimanche 27 Octobre 1833. Une vignette au format  17,5 x 3,5 dessinée par Grandville. Neuvième planche du tohu-bohu. On revient pleinement aux sons et à la fureur du bruit. On distingue de gauche à droite :  un crieur des rues vendant de l'eau, trois tambours,  et  au centre trois tonneliers cerclant un foudre à grands coups de mailloches, un joueur d'orphéon, un personnage pillant dans un mortier et  des personnages faisant grincer un bras de fontaine. Légende inchangée.
Fin de parution :  N° 336 le Samedi 2 Novembre 1833. 

Bandeau N°11 :  Parution le Dimanche 3 Novembre 1833. Une vignette au format 17 x 3,2 dessinée par Grandville. Dixième planche du tohu-bohu. Que du bruit. On distingue de gauche à droite : Devant un fumeur de pipe, un personnage tient dans des pincettes de forgeron un genre de bol frappé à coup de maillet par un second personnage. Plus loin devant un bébé hurleur on agite des menottes en acier dans un grand chaudron, Joueurs de flûte et personnages martyrisant des chiens pour les faire aboyer, puis un adolescent en blouse crie au ciel. Légende inchangée.
Fin de parution : N° 343 le Samedi 9 Novembre 1883.

Bandeau N° 12 : Parution le Dimanche 10 Novembre 1833. Une vignette au format 17,4 x 4 dessinée par Grandville. Onzième planche du tohu-bohu. Une foule de diablotins chantants à tue-tête ou frappant sur des  bassines, cymbales  et autres clochettes. Au centre un personnage à moitié glissé dans un tonneau orné d'une chouette. Légende inchangée.
Fin de parution : N° 350 le Samedi 16 Novembre 1833.

Bandeau N° 13 : Parution le Dimanche 17 Novembre 1833. Une vignette au format 16,5 x 3,5 dessinée par Daumier. Fin provisoire du tohu-bohu. Pour la première fois on voit des portraits charges en tête d'un journal. Nouveauté qui fait beaucoup parler. Sept figures ou plutôt sept "trognes" : un garde des sceaux très rigoriste, des parlementaires, un pair de France partisan de la censure, tous grands féodaux du régime. Légende inchangée.
Fin de parution :  N° 357 le Samedi 23 Novembre 1833.

Bandeau N° 14 : Parution le Dimanche 24 Novembre 1833. Une vignette au format 17 x 4,3 dessinée par Daumier. Douzième planche du tohu-bohu.  Portraits charges. Au centre Philipon tape sur un tambour marqué Charivari, il est entouré par la cohorte orchestrée de ses collaborateurs jouant l'un du violon, l'autre du hautbois, sans compter lyre, tambourin, flûte et cymbales. Légende inchangée.
Fin de parution :  N° 364 le Samedi 30 Novembre 1833.

Jusqu'ici le rythme de changement du bandeau était constant : un nouveau bandeau chaque semaine, parution le Dimanche.
A partir de maintenant , soit par contrainte d'imprimerie, soit par décision de la Censure, ce rythme devient plus erratique.

Bandeau N° 15 : Parution le Dimanche 1er Décembre 1833. Une vignette au format 17 x 3,2 dessinée par Daumier. De nouveaux portraits charges. Six personnages. Un procureur général féroce, un député ultra, un ministre de l'intérieur matraqueur, un général, des  Pair de France, Légende inchangée. 
Fin de parution :  N° 372 (marqué 312) le Dimanche 8 Décembre 1833.

Bandeau N° 16 : Parution le Lundi 9 Décembre 1833. Une vignette au format 17 x 4  dessinée par Daumier. Quatre nouveaux portraits charges : personnages en buste, les yeux clos, en train de dormir. L'un d'entre eux représente "  Le Constitutionnel " le journal légaliste de Monsieur Thiers qui perdait peu à peu ses lecteurs. Légende inchangée.
Fin de parution : N° 385 le Samedi  21 Décembre 1833.

Bandeau N° 17 : Parution le Dimanche 22 Décembre 1833. Une vignette au format 17,5 x 3,5 dessinée par Daumier. Portraits-charges de 8 personnages dont 5 en premier plan.
Un président de cour d'appel, un député, un jurisconsulte, un diplomate, et autres caciques du régime constituent la brochette. Légende inchangée.
Fin de parution : N° 392 le Samedi 28 Décembre 1833.

Bandeau N° 18 : Parution le Dimanche 29 Décembre 1833. Une vignette au format 17,5 x 3,2 dessinée par Daumier. Portraits-charges de 10 personnages. Un Pair de France doctrinaire, ministre de la Police, un auteur dramatique, un conseiller d'Etat,  un membre de l'Institut plusieurs fois  premier ministre, un autre Pair politicien et académicien, encore un Pair parfois ministre mais surtout procureur général dans les procès contre la presse, un autre magistrat, et autres féodaux de Louis-Philippe. Légende inchangée.
Fin de parution : N° 4 (Troisième Année) le Samedi 4 Janvier 1834.

Bandeau N° 19 : Parution le Dimanche 5 Janvier 1834. Une vignette au format 17,5 x 3 dessinée par Daumier. Portraits-charges de 9 personnages dont 7 en premier plan. Magistrat, écrivain, journaliste, Maréchal de France, littérateur, et le plus célèbre homme d'Etat du XIX° siècle. Légende inchangée.
Fin de parution : N° 18 (Troisième Année) le Samedi 18 janvier 1834.

Quelques difficultés avec la censure et peut être un manque de créativité font que l'on puise dans les stocks pour les bandeaux suivants.
On les met au goût du jour en les rendant nominatifs en ce qui concerne les Daumier. Pour les autres on se contente de réimprimer tels quels.

Bandeau N° 20 : Parution le Dimanche 19 Janvier 1834. Réimpression du bandeau N°14 mais avec les personnages nommés. De gauche à droite : Forest, Julien, Bouquet, Aubert, Philipon, Daumier, Desperrez, Traviez, Grandville. Légende inchangée.
Fin de parution : N° 20 (Troisième Année) le Lundi 20 Janvier 1834.

Bandeau N°21 : Parution le Mardi 21 Janvier 1834. Réimpression du bandeau N°16 mais avec les personnages nommés. De gauche à droite : Poldenas, " Le Constitutionnel", 
Soult, Fruchard. Légende inchangée.
Fin de parution  : N° 22(Troisième Année) le Mercredi 22 Janvier 1834. 

Bandeau N°22 : Parution le Jeudi 23 Janvier 1834. Réimpression du bandeau N°13 mais avec les personnages nommés. De gauche à droite : Dubois (flûtes),Viennet, Prunelle,
Vatout, Barthe, Jacques Lefèvre, B. Delessert. Lègende inchangée.
Fin de parution : N° 25 (Troisième Année) le Samedi 25 Janvier 1834.

Bandeau N° 23 : Parution le Dimanche 26 Janvier 1834. Réimpression du bandeau N°17 mais avec les personnages nommés. De gauche à droite : Pataille, Annison-Dupé, 
Royez-Collard, D'Harcourt, Schonen, Jolivet, Simmer, Etienne. Lègende inchangée.
Fin de parution : N°27 (Troisième Année) le Lundi 27 Janvier 1834.

Bandeau N° 24 : Parution le Mardi 28 Janvier 1834. Réimpression du bandeau N°18 mais avec les personnages nommés. De gauche à droite : Montalivet, Bis, Sapey, Guizot,
Salvage, Persil, Roul. Odier,Pole, Harlé Père. Légende inchangée.
Fin de parution :  N° 31 (Troisième Année) le Vendredi 31 Janvier 1834.

Bandeau N° 25 : Parution le Samedi 1er Février 1834. Réimpression du bandeau N°15 mais avec les personnages nommés. De gauche à droite : Pataille, Fulchiron, d'Argent, 
Sebastiani, Kératry, Silvestre (Cantaloup). Légende inchangée.
Fin de parution :  N°33 (marqué 32) (Troisième Année) le Dimanche 2 Février 1834.

Bandeau N° 26 : Parution le Lundi 3 Février 1834. Réimpression du bandeau N°19 mais avec les personnages nommés. De gauche à droite : Gady, Salmon, Lecomte, Lobau, André, Cunin-Gridaine, Marmier, Thiers, Madrier-Longeau. Lègende inchangée.
Fin de parution : N°41 (Troisième Année) le Lundi 10 Février 1834.

Bandeau N°27 : Parution le Mardi & Mercredi 11 &12 Février 1834. Réimpression du bandeau N° 6. Légende inchangée.
Fin de parution : N°54 (Troisième Année) le Dimanche 23 Février 1834.

Bandeau N°28 : Parution le Lundi 24 Février 1834. Réimpression du bandeau N°5. Légende inchangée.
Fin de parution : N°60 (Troisième Année) le Samedi 1er mars 1834.

Bandeau N°29 : Parution le Dimanche 2 Mars 1834. Réimpression du bandeau N° 8. Légende inchangée.
Fin de parution : N°81 (Troisième Année) le Samedi 22 Mars 1834.

Enfin de nouveaux bandeaux après deux mois de pénitence.

Bandeau N° 30 : Parution le Dimanche 23 Mars 1834. Une vignette au format 17,5 x 3,2 dessinée par ??? (Grandville ?). On revient aux premières amours. Treizième planche du tohu-bohu mais celle-ci avec une très nette co-notation politique. Une bande de joyeux drilles musiciens font sauter un bourgeois dans une couverture. C'est Louis-Philippe en poire. De gauche à droite : Un arlequin frappe une  grosse caisse surmonté de cymbales, devant une affiche ou une poire fait de l'équilibre sur un fil, quelques personnages, au centre, quatre d'entre eux font sauter " à la couverte" un bourgeois le corps en poire, ceint de la Légion d'Honneur, chapeau à cocarde et riflard. Après quelques personnages devant une autre affiche, trois tapageurs faisant du bruit en frappant sur une casserole ou en jouant d'instruments. le bandeau finit par une affiche-réclame pour les productions d'Aubert , le beau-frère de Philipon et grand imprimeur de lithographies au passage Véro-Dodat. Légende inchangée.
Fin de parution : N° 88 (Troisième Année) le Samedi 29 Mars 1834.

Bandeau N° 31 : Parution le Dimanche 30 Mars 1834. Une vignette au format 17 x 3,3 dessinée par Grandville. Ni tohu-bohu, ni politique. Une joyeuse bande de "Carnavaliers" sort d'une salle matérialisée par deux colonnes. On distingue de gauche à droite : Triboulet, arlequin et autres Chicard. Légende inchangée.
Fin de parution : N° 96 (Troisième Année) le Dimanche 6 Avril 1834.

Bandeau N°32 : Parution le Lundi 7 Avril 1834. Une vignette au format 17,5 x 3 dessinée par Grandville ???. Au théâtre, quatrième balcon.  La faune du "poulailler" . Des hommes sifflants, rugissants, gueulants, applaudissants. Un tohu-bohu de bruits et fureurs. Tout à droite un fumeur de pipe flegmatique. Légende inchangée.
Fin de parution : N° 129 (Troisième Année) le Vendredi 9 Mai 1834.

Bandeau N° 33 : Parution le Samedi 10  Mai 1834. Réimpression du bandeau N° 30. Légende inchangée.
Fin de parution : N°137 (Troisième Année) le Samedi 17 Mai 1834.

Bandeau N°34 : Parution le Dimanche 18 Mai 1834. Une vignette au format 17,3 x 3,5 dessinée par Grandville. Ménagerie Royale d'animaux empaillés. De gauche à droite : 
Un caméléon suspendu ( Bart), un corbeau (Thiers), Un génèral-grenouille (Lancelot), Un toucan ( Nargout), Louis-Philippe en perroquet sur un perchoir, L'oiseau Lyre ( VIeunier),
un serpent (?), un coq. Légende inchangée.
On peut rapprocher le dessin de ce bandeau de celui parue le 18 Avril 1833, dans la Caricature N° 128, ce journal frère du Charivari. ( Le Règne Animal , pl. couleurs 265 & 266).Les similitudes sont évidentes.
Fin de parution : N°150 (Troisième Année) le Samedi 31 mai 1834.

Bandeau N° 35 : 









mercredi 14 novembre 2012

DAUMIER et ROBERT MACAIRE


DAUMIER et l'Invention du personnage de Robert Macaire.


En feuilletant mes collections du Charivari, inépuisable source de documentation, j'ai trouvé à la date du 18 Février 1834, une lithographie intéressante à plusieurs titres.  Titrée " L'auberge des Adrets"  représentant Robert Macaire, Bertrand et quelques comparses, avec en légende : " eh ! bien camarades ! Comment supportez vous l'existence ? De très bonne facture, d'une grande qualité picturale elle est signée des initiales G.D.  Signature bien mystérieuse.
On peut supposer que c'est un certain Goddé,  dessinateur sur lequel je n'ai aucune information, si ce n'est le fait qu'il collaborait au Charivari à ses débuts ou alors ce qui est plus vraisemblable un dessin de Gabriel Descamps qui faisait partie de la bande à  Philipon,  commettant ainsi quelques dessins dans la Caricature et qui était fort apprécié du public dès 1825 pour, entre autres, son "Pieux Monarque", une charge qui fit grincer des dents  Charles X.



La pièce, sortie une première fois en 1821, avait été reprise en 1832 au théâtre de la Porte Saint-Martin. Tous les soirs Frédéric Lemaitre en Robert Macaire et Serre dans le rôle de Bertrand faisaient des improvisations ébouriffantes qui donnaient à rire au Tout-Paris.

En février 1834, on jouait encore à bureaux fermés, la salle était bourrée à craquer. D'où notre lithographie qui renforçait  l'engouement général. Publiée par Aubert, sis encore galerie Véro-Dodat et mise en oeuvre par Bénard, elle représente un Macaire inhabituel dans ses détails; il porte sous son bras le " riflard" plus souvent emblème de Bertrand qui lui s'appuie sur un gourdin.

Quatre mois plus tard, le 14 juin 1834, Frédéric Lemaitre jouera aux Folies Dramatiques, un remake de la pièce spécialement écrit pour lui sous le nouveau titre de "Robert Macaire".
Trois ans après en 1837, Charles Philipon et Honoré Daumier lance Les  Robert Macaire, une des créations les plus puissantes de la  satyre Française. Dans quel mesure le crayon de Daumier a t-il été influencé par notre lithographie ? Bien sûr il s'est inspiré du personnage de Frédéric Lemaitre, bien sûr il a donné à Bertrand une allure dépenaillée et une redingote éculée mais justement tout ceci ne figure t-il pas déjà dès 1834 dans notre lithographie de ce mystérieux D.G.  ???
En clair Daumier à t-il pompé sur un de ses collégues ? Daumier faussaire ? Hypothèse étonnante dont je vous laisse juge.

Bonsoir.

mercredi 29 août 2012






PROMENADES CHEZ BERANGER



Il y a quelques années quand j'étais encore libraire à Nice, j'avais acquis dans un lot, deux petit ouvrages de P.-J. Béranger. N'en trouvant pas la collation dans Vicaire, j'avais consulté la bibliographie spécialisée faite par Jules Brivois en 1876 et j'ai alors découvert avec un ravissement de néophyte, la complexité des éditions de notre poête national.
Du coup, au fil des trouvailles, j'ai ramassé ça et là, petit à petit, les In-32°, les contrefaçons Belges, et toutes les éditions rencontrées entre l'originale de 1816 et les dernières faites par Perrotin ou Garnier dans les années 1875-1880.
Cette "manie Bérangère "occupe maintenant plus de trois mètres de rayons qui contiennent quelques ouvrages non cités ou peu décrits par Brivois. Nous allons en détailler quelques uns.






*Chansons Nouvelles par P.J. De Béranger suivies d'un supplément composé des chansons de M.M. Jouy, Magalon, Gillé, Bast, Julien, Pradel, Navarrot et Lagarde, extraite du petit recueil récemment publié, intitulé la Marotte de Ste-Pélagie ou Momus en Prison. Bruxelles chez C.J. de Mat et H. Remy, Imprimeurs-Libraires, MDCCCXXV. Un Volume In-18°(146x92) de 175 pp. broché, couverture papier beige, au recto et au centre, vignette d'un Pégasse ailé, au verso, une urne. Culs de lampe gravés sur bois. Indépendamment de la préface de l'auteur, il y figure de la p.3 à la p.128, les 53 chansons nouvelles publiées la même année à Paris chez les marchands de nouveautés. Une  édition non expurgé, aucun vers supprimé, ni dans Le Malade, ni dans le Chant du Cosaque, pas plus que dans le Vieux Sergent.
Jolie petite contrefaçon Belge non citée par Brivois.






*Chansons par M.J.P. Béranger. Bruxelles, Auguste Wahlen et Compagnie, 1822. Deux volumes In-18°(140x86) de vi- 216 pp + 11 pp, 216 pp. avec en frontispice au tome I un très curieux portrait de Béranger légendé ainsi : " je ne vis que pour faire des chansons, si vous m'ôtez ma place, Monseigneur, je ferais des chansons pour vivre", reliés plein veau, guirlande dorée encadrant les plats, dos lisses, pc. de titre et de tomaison en maroquin rouge et vert, guillochis sur les coupes. L'ouvrage commence par une notice sur la vie de Béranger, texte extrait de la nouvelle biographie des contemporains, continu par la préface de l'édition de 1821 comprenant le dialogue entre "Mon censeur et moi" puis de la p.19 à la p.212 quatre vingt neuf chansons répertoriées à la table (p.213 à p.216), puis six chansons : Les Moeurs, Sermon d'un Carme, L'Accouchement, Le Misanthrope, Le Tour de Ronde, Mistigris sur 11pp. paginées 1 à 11. Au Tome II, on dénombre 73 Chansons et un "Appendix" de 16 Chansons,  supplément qui comprend 4/5 des chansons de 1816 supprimées dans l'édition de 1821 ce qui nous donne un grand total de : 89+6+73+12 = 180 chansons !!!. Essayons de débroussailler cet embrouillamini.
Nous avons 82 Chansons provenant de l'édition originale de 1816 et également 82 Chansons Nouvelles provenant de l'édition de 1821 soit 164 Chansons authentifiées sur 180. Dans l "Appendix" du tome II, il y a 10 chansons qui ne sont pas de Béranger voire : De la Patience, Lamentations de ces Demoiselles, Cadet Buffet politique, Les Vétérans, Souvenirs d'un Militaire, Les J'ai vu,  Le Royaume d'Ultrasie,
Vive la Charte, Les Projets d'un Bon Vieux Seigneur, Petit Vaudeville.  Nous voilà (164 + 10) à 174.
Les six chansons manquantes pour arriver à notre total de 180 sont celles que nous avons en addenda au tome I après la p.216. L'une d'entre elles, Le Misanthrope ne semble pas être de Béranger. je ne retrouve ce titre dans aucune édition. Par contre les cinq autres étaient considérés par Brivois et par tous les bibliographes comme parues originalement dans le supplément de 1829, édité chez Tarlier à Bruxelles ou dans l'édition Tarlier/Jules Boquet (en Quatre volumes avec 40 gravures) parue au même moment ( Cf. François Godfroid. Aspects inconnus et méconnus de la contrefaçon en Belgique,1998)

Que Nenni !!! Comme nous venons de l'exposer, L'EDITION ORIGINALE de ces cinq oeuvres est donc parue dans cette édition de 1822, chez A.Wahlen à Bruxelles soit 7 ans avant.
Edition Rare citée en bas de page par Brivois qui n'a pas vu l'essentiel.






*Chansons par P.J. De Béranger,  augmentées du recueil publié en 1815 par le même auteur et d'un supplément de chansons qui ne se trouvent pas dans les éditions de Paris. Bruxelles, de la Société Typographique, 1826. Deux Volumes In-24° carré (100x90) de xxiv-287 pp., 324 pp.  En frontispice du tome I même portrait de Béranger que dans l'édition Wahlen de 1822 décrite ci-dessus. (Il apparait d'ailleurs que Wahlen et la Société Typographique étaient une affaire commune d'édition). reliés plein veau, guirlande dorée encadrant les plats, dos lisse ornée de petits fers, titre au centre des plats.
L'ouvrage commence par une notice sur les poésies de Béranger par P.F.Tissot. On compte 120 chansons au tome I et 124 chansons au tome II ce qui nous donne le chiffre fantasmagorique de 244 chansons. En collationnant, on s'aperçoit que 85 d'entres elles proviennent de l'E.O. de 1816, 81 de l'édition de 1821 et 53 des Chansons originales de 1825 soit un premier total de 219 Chansons. Pour compléter à l"Appendix" du tome II on a 11 chansons qui ne sont pas de Béranger : les dix de l'édition Wahlen de 1822 auquelles s'ajoute l'Officier en Retraite et par ailleurs toujours au tome II, Neuf titres qui ne sont pas de Béranger : La Destitution, Le Misanthrope, Chant Funèbre, Le Soleil d'Austerlitz, Le Sabre, Le Cordon Sanitaire, Les Moutons, Le Retour d'un Grenadier d'Espagne, Le Provincial à Paris.
Nous voici rendu à un deuxième sous total de 239 chansons. Pour aboutir à 244 on retrouve à la table du tome II : Sermon d'un Carme, L'Accouchement, La Tour de Ronde et Mistigri, quatre de nos originaux parus en 1822 chez Wahlen et enfin la dernière : "Nouvel ordre du jour" qui figure dans cette édition de 1826 d'une façon pour le moins inconnue puisque Brivois p.22 qui est tout de même la référence en matière de bibliographie de Béranger  ne cite sa première apparition originale que dans le supplément grand In-18 de 1829 !!!
Charmante édition bien Rare, jamais citée.






* Nouveau Recueil contenant tous les airs des Chansons de Béranger dont les plus jolies sont avec accompagnement de Piano ou Guitare par les meilleurs compositeurs tels que : Romagnesi, Panserou,
B.Wilhem, de Beauplan, Bruguière, Doche...Dédié au Poete National de Béranger. A Paris, chez Savaresse, éditeur de Musique, Palais-Royal N°96. Un Volume In-12°de 148 pp. + 8 pp. de supplément. En frontispice, un portrait gravé de Béranger en buste par A. Lefebvre. 297 chansons, la plupart avec la musique notée. Les 219 premières sont toutes issues des éditions de 1816, 1821 & 1825.  Elle se termine au "Voyage Imaginaire". Ensuite du N° 220 au N° 259 inclus des chansons publiées initialement dans les éditions 1828-1833. On finit avec "le Tombeau de Manuel". Puis du N°260 au N° 281 inclus, des airs divers qui n'ont rien à voir avec les chansons de Béranger. Dans le supplément du N°282 au N° 297, dernier air du recueil quinze chansons de Béranger : Le Bonheur, Chant funéraire,
Colibri, Les Contrebandiers, Couplet, les Feux Follets, Gotton, Jacques, Jeanne la Rousse, Le Juif Errant, Le Ménétrier de Meudon, Mes Jours Gras, Passez Jeunes Filles, Le Refus, Les Reliques, La Restauration de la Chanson. Cette énumération permet de dater cet ouvrage : 1833.puique toutes ces chansons sont apparues dans l'édition dédiées à Lucien Bonaparte.
Il est paru antérieurement un autre recueil d'airs avec la musique gravée en 1822, publié par Guichard-Printemps, professeur de piano à Paris que l'on trouvait également chez Hentz-Jouve, marchand de musique, Palais-Royal N°96. (Brivois, p.6).  En onze ans, la boutique de musique du N°96 du palais-Royal avait donc changer d'exploitant.
Edition inconnue de tous les bibliographes.





* Chansons de P.-.J. de Béranger. Bruxelles, Chez Jules Bocquet, s.d.(1827). Un Volume In-32° de
xxviii-518 pp. Bruxelles, Imprimerie de P. J. Voglet. La page de titre orné d'une vignette en couleurs, ( Le Vieux Drapeau) et trois autres lithographies couleurs hors texte :  La Bacchante, Les Missionaires et la Messe du Saint Esprit.
Collation : x- p. de notice sur Béranger signée Jules B.....t, la préface de Novembre 1815, (dialogue avec le Censeur), du"Roi d'Yvetot" (p.1) au "Voyage Imaginaire" (p.427) un ensemble de 217 chansons des éditions précédentes, faux titre : Chansons nouvelles à la p.429,  soit neuf chansons toutes en édition originale. ce qu'ignore parfaitement Brivois. D'après lui, "Souvenirs du peuple & le Petit Homme Rouge"apparaissent seulement en 1828 ( Paris, Baudoin Frères, un Vol. in-18°, imp. de Fain; p.105 & p.95), tout comme "l'Echelle de Jacob & La Mort du Diable" parues également en 1828 ( Paris, Baudoin Frères, 2 Vol. in-8°, imp. de Rignoux) et plus tard encore dans le supplément (Tome IV, Tarlier) de l'édition en quatre volumes de 1829 pour "La Messe du Saint-Esprit", "Le Mariage du Pape", "La Garde Nationale", "la Mort de Trestaillon"ou "Les Femmes"(Tarlier, Bruxelles, Tome IIi, p.199). Cette édition Belge de Bocquet ne peut être traitée de contrefaçon (Brivois, p.12)  puisque à contrario elle contient des publications originales.

A partir de la p.455 jusqu' à p.499, une vingtaine de chansons attribuées à Béranger. Vaste fourre-tout.
On y trouve des oeuvres qui sont bien du poète comme "Mistigri, Le Chien de Saint Roch, Mandement des Vicaires Généraux" et la cohorte habituelle des douteuses. A partir de la p.500 des notes et des tables, celles ci contrairement à toutes les éditions précédentes classées en ordre alphabétique.

On peut trouver cette édition imprimée à Bruxelles chez Laurent. C'était une première publication d'une série "Collection des Poètes Français. Cette publication a été partagé entre Laurent, Tarlier et Jules Boquet. Elle peut présentée le titre, non daté avec la seule indication de Jules Bocquet, comme notre exemplaire, ou le nom et l'adresse des autres associés : Par contre le verso du faux titre porte toujours
Bruxelles, Imprimerie de Laurent Frères. Notre mention Imp. de Voglet et d'une grande rareté.

Un journal, la Sentinelle des Pays-Bas du 7 octobre 1827 fait l'éloge en ces termes de l'édition Jules Boquet : "Le Béranger de M.Boquet est une charmante miniature; il est le seul complet qui existe; l'impression, due à Mrs Laurent, est très soignée, très correcte; mais n'en déplaise à M. Jules Boquet, il nous parait un peu cher....."






*Vignettes en taille-douce, par nos meilleurs artistes, d'après les dessins de nos premiers peintres, pour les chansons de P.J. De Béranger. Paris, Perrotin, éditeur, Rue Neuve-des-Mathurins, N° 51, Chaussée d'Antin. 1829. Un volume in-12° carré contenant une première série de gravures soit 48 Planches. Portrait de Béranger gravé par Scheffer en frontispice, vignette sur le titre, couverture conservée papier de couleur, orné d'un bois gravé de Cousin. Reliure demi veau, dos lisse.
Cet ouvrage est cité par Brivois (p.32). Il y a fort probablement deux livraisons distinctes.
L'édition de 1829 a été mis en vente, avec une première série de gravures qui devait en avoir d'abord  40 puis 48 en six livraisons dont la première avait parue dès le mois de Juillet 1828.
Notre recueil correspond t-il à cette première série ? Si cela est on pourrait dresser la liste du premier tirage, actuellement inconnue car je n'ai pas retrouvé le détail dans le Journal de la Librairie.






*Oeuvres complètes de Béranger. Nouvelle édition. Bruxelles, Langlet et Compagnie, Libraires-Editeurs, Rue de la Madeleine N°87, 1838. Un Volume petit in-8°de 189 pp. texte sur deux colonnes. Une notice sur Béranger, l'inévitable préface de Novembre 1815, et une première partie comprenant
269 chansons, a la p. 151, faux titre : Chansons nouvelles et dernières, le Texte à Lucien Bonaparte et sa préface. 56 chansons. Relié demi chagrin marron, dos à nerfs.
Edition rare inconnue de Brivois.






*Oeuvres complètes de P.-J. de Béranger. Illustrations de Grandville. Bruxelles, Riga Imprimeur-Libraire. Liège, - Même Maison. 1844. Un volume in-8° de 497 pp.
Brivois (p. 61) cite une édition dans les termes suivants :" Oeuvres.....Un vol in-8° de 497 pp. contenant 40 gravures sur bois et sur cuivre, copiées sur l'édition de Paris. cette contrefaçon contient en plus une notice sur Béranger, signée : un homme de rien ".
Notre exemplaire est différent. c'est bien un In-8° de 497 pp.  avec la notice décrite sur Béranger mais il contient les 120 planches de Raffet et Grandville. Contrairement à toutes les éditions parisiennes de Fournier, les légendes des illustrations ne sont pas en lettres blanches ombrées mais en simple carectères
type antique allongé maigre, il y a un bois gravé non signé en frontispice représentant Béranger debout, les mains dans les poches et la page de titre est orné d'un grand bois romantique à compartiments , oeuvre du graveur B. Fabronius, et propre à cette édition.
Relié demi chagrin vert à coins, dos lisse avec de beaux fers romantiques.
Edition inconnue.





*Chansons de Béranger. Supplément. Paris, chez les marchands de Nouveautés. MDCCCLXVI.
C'est le supplément érotique de 1834 réimprimé en Belgique, à quinze exemplaires sur Hollande, avec  après le faux titre, une gravure pleine page de F.Rops.
Un volume grand in8° de 159 pp., relié demi maroquin rouge, dos à nerfs, caissons ornés.
Edition citée par Brivois. Seul intérêt : sa rareté.





Enfin pour finir cette chronique baladeuse, la photo d'une plaque en cuivre (24x10), trouvée ces jours derniers au déballage du petit matin à Carpentras et figurant sculpté en ronde-bosse notre poète debout, les mains dans les poches, légendée : " Je n'ai flatté que l'infortune". 1840.

Vous pouvez rectifier vos fiches bibliographiques sur Béranger et a bientôt pour une autre promenade.

Bernard.







mardi 21 février 2012

FARANDOLE DES FERS ORNANT GRANDVILLE

Bonjour,

Parmi les ouvrages à grand tirage de J.J.Grandville, pratiquement tous ont eu droit à une édition romantique, cartonnage percaline avec de fers dorés.

samedi 18 février 2012

Edouard de Beaumont et le rêve Romantique des Antipodes (5)

Bonjour,


Après quelques caricatures isolées publiées chez Bauger en 1842, Edouard de Beaumont a publié sa première suite lithographiques chez Pannier en 1843. Elle est très originale puisqu'elle concerne La Civilisation aux Iles Marquises. On peut se demander ce qui a poussé de Beaumont a traité un tel sujet fort décalé par rapport aux autres publications de l'époque. Si la conquête de l'Algérie commençait à inspirer par ci, par là, quelques dessins humoristiques, la Colonie ne faisait pas recette bien que l'immense succès du Paul et Virginie publié par Curmer faisait beaucoup rêver au paradis terrestre sous les cocotiers. Les Iles Marquises, initialement dans l'orbite d'influence Américaine venait en 1842 de devenir définitivement possession Française suite à l'expédition de l'Amiral Aubert du Petit-Touars. Dès cette époque, d'ailleurs Guizot, premier ministre envisageait de faire un lieu de déportation politique de ce bout du monde. Beaumont devait certainement ignorer cet avatar, les vingt deux planches de la série relevant plutôt d'une  transposition imaginaire des moeurs Parisiennes aux Antipodes. Le Bon Sauvage est confronté à la Mode, aux Impôts, lit le journal et va à la chasse comme en Sologne. On se réunit pour jouer du violon, voire à la belote, et des hommes en gibus font des négrillons. On exporte la modiste, le percepteur, le garde-chasse et mêmes les Lions des Boulevards si férocement croqués par Gustave Doré un peu plus tard. Sous prétexte de transmettre la civilisation cette féroce satyre des moeurs de l'époque est adoucie par un certain bonheur d'indolence propre aux iles.


On ne sais pas si cette série à fait rire et jaser mais on peut penser que Beaumont en choisissant un tel sujet avait cet objectif pour se faire connaitre du public.


Voici la description et légende des planches, résumé au titre pour celles que je ne possède pas. La série complète n'est pas monnaie courante.

Le Percepteur
N°1 (marquée 5). LE PERCEPTEUR DES CONTRIBUTIONS. Vous avez deux fenêtres à  cet appartement...à sept francs l'une cela nous fait quatorze francs....Voulez vous payer tout de suite ?...si cela vous gêne vous ne paierez que demain matin.

N°2. UNE LECON DE DANSE ET DE BELLES MANIERES. Allons , charmante Marquisienne...Vous avez deja la tenue d'une élégante...mettez à profit mes leçons et pour le balancé pincez moi un léger cancan;comme ceci... ensuite nous passerons à la Chaloupe orageuse...


N°3. JOUISSANCE DES DROITS POLITIQUES. "Une caricature sur la garde nationale".


Une Victime de la Mode
N°4. UNE VICTIME DE LA MODE. Mais...tailleur...il m'est absolument impossible de remuer bras ou jambe dans les vêtements que vous m'apportez là...--C'est ce qu'il faut...c'est justement ce qu'il faut...A Paris les gens riches ne s'habillent pas autrement...plus on est gêné dans ses habits et plus on passe pour être à son aise!


Le Mémoire de la Modiste
N°5. LE MEMOIRE DE LA MODISTE. Ce chapeau coiffe madame à ravir!...il est vrai qu'il a été confectionné à Paris...chez la première modiste du passage du Saumon...nous ne tenons des dépots que des meilleures maisons...125 francs c'est pour rien.
La lecture du Journal
N°6. LA LECTURE DU JOURNAL. ça n'est guère amusant le journal....je dirais même qu'il m'ennuie beaucoup!...--Mais aussi...mon cher Ta-Toué pourquoi diable lire Le Moniteur par vous-même, quand vous payez un domestique pour faire toutes les corvées!


N°7. UN CHASSEUR DESAPPOINTE. --Comment y faudrait que je prenne un port d'armes de quinze francs pour tuer un méchant moigneau de deux sous ?--Oui sauvage...et tu t'avises de tendre un lacet aux lièvres, c'est moi qui te prendrais au collet.
Les Bols d'eau chaude
N°8. LES BOLS D'EAU CHAUDE. Vous ne connaissez pas encore ici l'usage des bols...à paris depuis longtemps dans les grandes maisons tout le monde se rince la bouche après diner, et se lave les mains...comment trouver vous cet usage mon cher Ta-Ti-Toué ?--Je le trouve aussi distingué que malpropre!...
si vous aviez les mains sales, je crois que vous auriez mieux fait de les laver avant de vous mettre à table!


N°9. UN APPRENTI  LION. Je suis content de vous, mon cher ami, il ne me reste plus qu'à vous apprendre, à bien porter votre canne dans votre poche, car c'est surtout en portant sa canne dan sa poche, qu'on parvient à donner dans l'oeil à toutes les femmes qu'on rencontre!


N°10. UN MARI VEXE. --Malheureux! qu'allez vous faire ?...--Parbleu! une volée à l'amant de ma femme...--Ce serait vous perdre de réputation...suivez la mode européenne, envoyez un cartel à votre rival...demain matin vous irez sur le terrain...ce monsieur vous brûlera la cervelle...et au moins vous eu complète satisfaction.


N°11 (marquée 1). UNE INSTRUCTION DIPLOMATIQUE. Vous partez pour les Iles Marquises, monsieur le commandant. eh bien, je n'ai qu'une recommandation à vous faire : tâchez de civiliser les hommes et de rendre les femmes plus sauvages.
Un Solo de Violon
N°12. UN SOLO DE VIOLON. Il paraît que j'impressionne bien vivement mes auditeurs, car je ne les entends pas bouger!
La Charade
N°13. LA CHARADE. --EH bien! mon ami...tu ne travailles donc pas aujourd'hui ? ...--Comment je ne travaille pas ! voilà plus de cinq heures que je suis sur cette charade...je ne peux pas trouver le mot mais bien certainement je ne dinerais pas avant d'avoir fini ma besogne!


N° 14. L'ORIGINE D'UNE ETYMOLOGIE. Dites moi coiffeur...
Un fruit de la Civilisation
N°15. UN FRUIT DE LA CIVILISATION. --C'est étonnant comme mon petit dernier à la peau blanche!...--Oui, je vois avec plaisir,que c'est déjà un fruit de la civilisation Française!


N°16. LE CHAPEAU GIBUS.
Un coup de Soleil
N°17. UN COUP DE SOLEIL. --Soutiens-toi donc, moricaud...nous aurions l'air d'être gris...--C'est singulier...t'avais dit que le vin monte à la tête et je trouve qu'y me descend seulement les jambes!


N°18. DE QUOI! DE QUOI! IL M'A ROSSE.


N°19. MADELEINE CIVILISANT.


Le Cigare
N°20. --Vous m'aviez assuré que j'éprouverais beaucoup d'agrément et j'éprouve comme qui dirait un commencement de mal de mer....--Vous vous y ferez, sauvage, vous vous y ferez, vous serez malade comme ça pendant six mois... mais à partir du septième, vous n'aurez plus que mal au coeur!
Le Combat de Boxe
N°21. --Oh! là là....oh! là là...vous m'avez crevé l'oeil! --Ce n'est rien...ce n'est que le commencement demain nous passerons au fameux coup de poing de la fin inventé par mon confrère Eugène Süe. Cette fois je viserais à la mâchoire, c'est le moyen le plus sûr pour mettre son adversaire sur les dents.


La Partie
N°22. Le sauvage : Pourquoi donc que j'ai toujours tous les noirs, tandis que vous avez toujours tous les blancs ? Le 1er Marin : C'te bêtise ! les blancs viennent à moi parcequ'ils me reconnaissent, et les noirs vont à vous parce que ce sont vos frères.....C'est une question de couleurs. Le 2ème Marin : Elle est bonne la couleur !


Rien n'échappe au crayon acerbe de Beaumont : Le très discuté impôt sur les fenêtres, le ridicule des Modes, les contraintes fiscales des chasseurs, les abus du tabac, les rapports des hommes et des femmes...C'est à notre connaissance, la seule série de lithographies entre 1830 et  l'avénement du Second Empire qui utilise le thème des noirs pour faire passer la critique societale.  Des années plus tard Cham dans ses innombrables "Actualités" et autres albums reprendra la même veine.


C'est en 1850 seulement que les premiers politiques sont déportés aux Marquises. Condamnés par la Haute Cour siégeant à Bourges, Armand Barbès et Louis Blanc se retrouvent dans un premier temps à Nuku Hiva. Ils seront rejoint en 1852 par plusieurs opposants au coup d'Etat du 2 Décembre 1851.


Plus tard les autres habitants célèbres des Marquises furent Paul Gauguin et plus près de nous Jacques Brel. Ils sont enterrés dans des sépultures proches au cimetière d'Atuona  à Hiva Oa.


Bonsoir.




mardi 10 janvier 2012

Edouard de Beaumont, illustrateur Romantique (4)

Bonjour,

Continuons à disséquer les oeuvres lithographiques de Edouard de Beaumont.

Beaucoup d'entres elles commencent par le mot Croquis. On a ainsi : croquis aquatiques, croquis de Carnaval, croquis de chasse, croquis d'été, croquis divers, croquis du jour, croquis militaires, croquis parisiens (ou parisien) qui se décomposent en multiples séries dont voilà le détail:

(38)Croquis aquatique. M. 1853.
1pl. N°14. On connait Charivari et papier blanc fort. Couleur ?

(29)Croquis de Carnaval. P. 1852.
Deux sujets par pl. 15pl. numérotées de 1 à 15.  Charivari et
papier blanc fort. Couleur ?

(26)Croquis de chasse. A.1851.
Deux sujets par pl. première suite . 2 pl. 1 & 2.
(33) M.1852. deuxième suite. 8pl. Numérotées de 1 à 8.
(56) M.1858. troisième suite. 1 pl. N° 4. Toutes éditées par Charivari et sur papier blanc fort.




(37)Croquis d'été. M.1853.
Première suite. 2 pl. N° 1&2
(45) M. 1855-1858. deuxième suite. 9pl. Numérotées 2, 5, 8, 12, 21, 22, 41, 42.
(63) M. 1859-1860. Troisième suite. 6 pl. Numérotées 1, 2, (3), 7, 7 bis , 8.
(76) M. 1861. Quatrième suite. 11 pl. Numérotées de 1 à 11.
(81) M. 1862. Cinquième suite. 1 pl. N°1.
(87) M. 1863. Sixième sèrie. 4 pl. Numérotées de 1 à 4.
(95) M. 1864. Septième série. 3 pl. Numérotées de 1 à 3.
(100) M. 1865. Huitième suite. 10 pl. Numérotées 1, 2, 5, 6, 10,11,12,14, 15, 17.
Toutes éditées par Charivari, et sur papier blanc fort et une majorité (?) en couleurs





Croquis d'été a été partiellement réédité en 1860 en un album couleurs tiré à part contenant la pl. 1 de la première série, 7 planches de la deuxième série et 4 planches (1,7, 7 bis & 8) de la troisième série soit 12 planches.

(23)Croquis du jour. A. 1849-1850.
première suite. 7 pl. numérotées 16, 19, 20, 24, 25, 26, 31.
(61) M.1859. 4 pl. numérotées 2, 3, 4, 5. ( Les pl. 2, 3, 4 , seraient des laissés pour compte de la première suite publiée par Aubert en 1849)

(65)Croquis militaires. M. 1859. 2 pl. Numérotées 1 et 3.





















(10)Croquis parisiens. A. 1846-1847.
première suite.40 pl. numérotées de 1 à 40. Les planches 6, 16, 17, 25, 27, 29, 30, 31, 35 et 39 du Charivari ne figurent pas à la B.N.







(35)M. 1853.deuxième suite. 1 pl.
(42)M. 1854.Troisième suite. 2 pl. N°1&2.
(47)M.1855-1858. Quatrième suite. 9 pl. Numérotées 2, 18, 20, 22, 24, 26, 27, 45 ,47







(60)M. 1859-1860. Cinquième série. 4 pl. Numérotées 1, 1 bis, 1 ter et 3.
(85)M. 1863. Sixième série. 6 pl. Numérotées 1, 2, 3, 3 bis, 4 et 5.
(92)M.. 1864-1866. Septième suite. 15 pl. numérotées 1, 2, 2bis, 3, 5, 5 bis, 7, 8, 9, 9 bis, 10, 11, 12, 14, 15.
On trouve sous le titre Croquis parisiens édité chez M. en 1852 une planche à deux sujets sans N° et également une autre planche similaire sans N° de 1835.
La planche de 1853 ainsi que ces deux pl. à deux sujets  avec des pl. de la 3ème (1 &2), 4ème( 2, 18, 20, 22, 26, 27, 45, 47) et les planches de la 5ème séries forment un album tiré à part.





Pour en terminer avec les croquis signalons une planche à part dite "croquade politique"publiée par Aubert en 1849 et trois gravures sur bois publiées dans  le Charivari en 1854 sous le titre des "Petits Croquis Parisiens".

samedi 7 janvier 2012

Edouard de Beaumont, illustrateur Romantique (3)

Bonjour,

Afin de faciliter la lisibilité de l'oeuvre lithographiée de De Beaumont je vous donne ci-après une tentative de classification des principales séries de cet artiste.
Pour mémoire je vous redonne ma codification éditeur : P pour Pannier, M pour Martinet, A pour Aubert, V pour de Vresse.

Voyons l'inventaire du Fonds Français après 1800 et commençons par la série la plus importante : Le Bal Masqué. (11 suites parues).



(16) A. puis M. et enfin P. 51 pl. 1848-1852. Numérotées à la suite de 1 à 51. La 48 est marquée 3. Le titre apparait en Italique à partir de la planche 5.
(39) M. 2 pl. 1854. Numérotée 1. 3.
(55) M. 7 pl. 1858-1859. Numérotées 1, 3, 4, 9, 10 (lire11), 12 ,15.
(69) M. 38 pl. 1859-1860. Numérotées à la suite de 1 à 38 (les pl. 1 à 18 sous le titre Bals masqués).
(74) M. 30 pl. 1860-1861. L'Inventaire du Fonds Français donne 30 pl. numérotées de 6 à 34 avec
deux N°16 (la première le balayeur est en haut de forme, la deuxième le même balayeur est en bonnet de coton), la N°33 n'a pas le N° imprimé.
(78) M. 23 pl. 1861-1862. Numérotées de 1 à 17, 19, 29(lire 20), 21, 22, 23, 24. On trouve à part
une planche N°18  qui est signée Pelcoq et donc hors série n'est pas de De Beaumont.
(83) M. 11 pl. 1862-1863. Numérotées de 1 à 10 bis (lire11).
(89) M. 3 pl. 1863-1864. Numérotées 1, 2, 3.
(91) M. 5 pl. 1864. Numérotées de 1 à 5.
(97) M. 12 pl. 1865. Numérotées de 1 à 12.
(103) M. puis V. 7 pl. 1865-1866. Numérotées de 1 à 7.

Donc Le Bal Masqué représenterait un total de 189 planches lithographiées toutes parues dans le Charivari pratiquement aux mêmes dates. On connait des épreuves avant la lettre, fort rares, la BN ne semble pas en avoir beaucoup et je n'ai trouvé aucune trace dans les fonds Américains relativement riches sur ce titre. En ce qui concerne les épreuves couleurs, la BN est muette, j'en ai répertorié près de 70 dans mes documents et le Hunter College à New York signale deux planches classifiées 18 et 24 (mais de quelle série?) ce qui ne préjudicie en rien la possibilité que toutes les planches existent en couleurs.  J'en doute un peu mais voyons donc, en détail :

Dans la premiére série, je connais une épreuve avant la lettre le N°13 et toutes les planches provenant soit du Charivari soit sur papier blanc fort. En couleurs j'ai retrouvé seulement 13, 15, 33, 38 et 46 soit 5 pl. sur 51 pl. Dans cette parution principalement imprimée par Aubert, elles doivent néanmoins à priori toutes exister en couleurs.

Première série. N°13. A gauche Charivari, à droite avant la Lettre

De la deuxième série je connais les deux tirages Charivari seulement. Ni papier blanc fort, ni couleurs.

Première série. N°13. A gauche sur papier fort, a droite épreuve coloriée.

De la troisième série j'ai vu tout l'existant soit 1, 3, 4, 9, 11, 12, 15 en tirage Charivari, aucun tirage sur papier blanc fort et je connais 1, 3, 9, 12 en couleurs. Théoriquement 4, 11 et 15 doivent également avoir étés tirées coloriées.





De la quatrième série je n'ai pu retrouver que les planches 9, 11, 14, puis 16 à 33 issues du Charivari, quatre planches sur papier fort les 11, 16, 17 18 ( les trois dernières sans N° de pl.) et seulement la 24 ( lire 14),  et les pl. 19, 22, 26, 28, 29, 31, 32, 33 en couleurs. Maigre butin. On est certain que les 38 pl. ont paru dans le Charivari puisque la BN les possède en ordre dispersé. Idem sur les tirages papier blanc fort mais rien de bien concret sur les épreuves coloriées.

De la cinquième série, j'ai en mains la quasi totalité des planches dans les trois états possibles et ma collation est différente de celle de l'inventaire (74) décrit plus haut.
Du Charivari je compte 31 pl. Les planches 34, 35 et 36 correspondent aux planches 1, 2 et 3 en tirage sur blanc ou couleurs. Les planches 19 et 24 n'ont jamais paru dans le Charivari.
Du tirage sur papier blanc fort j'ai 31 planches numérotées de 1 à 30 dont deux bien différentes de la planche 26 au niveau de la légende.

Pl. 26. Epreuves sur papier blanc fort. Deux légendes bien différentes
Du tirage couleurs je connais les pl. 1, de 4 à 11, de 13 à 33 (Lire 12) soit 30 planches mais rien n'empêche de penser que les planches 2 et 3 puissent exister, au moins l'une d'entre elles.
En ce qui concerne la planche16, il n'y en a pas deux mais une seule ou effectivement, dans Le Charivari et l'épreuve couleurs, le balayeur apparait coiffé d'un bonnet de nuit et se retrouve avec un gibus dans l'épreuve papier blanc fort.
Cinquième série. Pl.16. Charivari et épreuve couleur. Le balayeur coiffé du bonnet.
Ce qui nous donne un total de 31 Planches pour cette cinquième série et non de 30 comme indiqué à l'inventaire.


Cinquième série. Pl.16. Epreuve sur papier blanc fort. Le balayeur coiffé du gibus.


De la sixième série les tirages du Charivari se montent à 20 pl. ; les numéros 2, 3, et 23 de la série n'ayant jamais paru dans ce journal. Du tirage sur papier blanc fort j'ai relevé les N° 1, 2, 7, 9, 10, 14, 17, 20 et j'ai pu constater la parution couleurs sur les N° 5, 8, 14, 16, 20, 21, 22 et 24.  Il faut noter que le N°4 n'est que la réimpression du N° 34 de la cinquième suite et que le titre de la pl. 13 est "Bals masqués". On a bien 23 pl. au total.


Sixième série. pl. 13. Titre : Bals Masqués


De la septième série j'ai vu tous les tirages du Charivari soit 11 pl., je connais 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 9 sur papier blanc fort et 1, 4, 5, 6, 7, 9, 10 et 10 bis coloriés.

Septième série. Pl.10 bis. Charivari et épreuve coloriée

De la huitième série les 3 pl. Charivari et les 3 pl. couleurs existent bien que je n'ai jamais vu la pl.2 coloriée par contre je ne connais aucun tirage sur papier blanc fort.

De la neuvième série même réflexion sur les 5 pl. Charivari et les 5 pl. couleurs. Toutes existent. Jamais vu en tirage sur papier blanc fort.



De la dixième série j'ai vu les 12 pl. en tirage Charivari, et pour tout le reste seulement la pl.1 en couleurs.
Jamais vu en tirage papier blanc fort.

De la onzième et dernière série c'est pareil, je ne connais que les 7 pl. parues dans le Charivari, jamais rien vu en couleurs, ni en papier blanc fort.

Si on reprend toutes ces informations on aurait au total pour ces différentes suites formant le Bal Masqué, 187 parutions dans le Charivari, 190 planches tirées sur papier blanc fort et un nombre indéfini de planches coloriées. Seule la première série serait connue en tirage avant la lettre.

Mais la messe n'est pas dite et je serais fort heureux de recevoir corrections, informations et commentaires sur cette fiche bibliographique.

Dans un prochain blog nous détaillerons d'autres oeuvres de De Beaumont, lithographe inspiré de la période Romantique.